Productions > Ça donne à réfléchir

Extampe peinture a tempera crayons
Estampe en deux parties, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier
53 x 82 cm
2019
Estampe, peinture a tempera, crayons
Estampe, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier
50 x 61,5 cm
2019
Estampe, peinture a tempera, crayons
Estampe, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier
57,5 x 50 cm
2019
Estampe peinture crayons papier
Estampe, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier
50 x 66 cm
2019
Estampe peinture crayons papier
Estampe, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier
50 x 66 cm
2019
Estampe peinture crayons papier
Estampe, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier
50 x 66 cm
2019
Estampe peinture crayons papier
Estampe, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier
50 x 66 cm
2019
Estampe peinture crayons papier
Estampe, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier
53 x 50 cm
2019
Estampe peinture crayons papier
Estampe, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier
50 x 66 cm
2019
Estampe peinture crayons papier
Estampe, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier
50 x 66 cm
2019
Monotype colle de peau papier
Monotype et colle de peau sur papier
104 x 50 cm
2019
Estampe peinture crayons papier
Estampe, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier
50 x 66 cm
2019
Estampe, peinture crayons papier
Estampe, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier.
81 x 66 cm
2019
Estampe peinture crayons papier
Estampe, peinture a tempera, crayons de couleur sur papier
50 x 66 cm
2019

Texte d’introduction à l’exposition Ça donne à réfléchir
du 14/09 au 26/10/19
Espace d'Art Contemporain 14N61W | Fort-de-France
Monotypes, peinture a tempera et crayons de couleur sur papier


Sentier apprécie de se sentir étranger, de ne pas avoir de repères et d’avancer à tâtons, en aveugle. L’enracinement pose de multiples problèmes selon lui. La vie et l’art sont indissociables. Il s’agit de se libérer des entraves socioculturelles et de rester au plus proche de l’origine du désir de production et de communication. L’origine n’a rien d’un moment ponctuel figé dans le passé. Sentier éprouve une aversion viscérale pour toute forme de nostalgie. L’origine est une chose toujours présente qui accompagne tout ce qui naît et apparaît. Les origines sont toutes des écarts, des jaillissements qui perturbent le cours de l’existence.
Sentier raconte que, quand il était enfant, il passait de longues heures à tailler des morceaux de bois avec un canif. Il a consacré beaucoup de temps dans sa vie d’adulte à tenter de retrouver les sensations qu’il éprouvait à l’époque dans cette activité, en quête de cet intense engagement dans le faire dans lequel les enfants semblent capables de se plonger sans effort. Parfois il s’en approche, mais bien sûr ça n’a plus la même saveur. Il faut dire que l’expérience dévoile bien des choses abominables qui amènent à constater la vanité de tout espoir. Toutefois il ne parle pas de renoncement, car malgré les désastres petits et grands, passés et à coup sûr à venir, Sentier est habité par un puissant désir d’amélioration aussi bien pour lui que pour le monde, une espérance brute sans but précis et sans réel objet.
L’art est un champ ouvert et sans limites. Chacun peut s’y adonner. Comme toute activité libre, comme tout travail libre il permet à celui qui s’y adonne de découvrir l’étendue de ses possibilités et de sa liberté personnelles. Le souci de Sentier est d’œuvrer, de produire sans idée préconçue. Nous vivons avec tous ces sentiments négatifs que les sociétés, les communautés, les collectifs nous poussent à avoir sur nous-mêmes et il n’est pas facile de régurgiter tous ces poisons dont nous avons tous été gavés dès nos premiers instants, c’est certainement le travail de toute une vie. La pratique d’un art est pour Sentier un formidable outil pour y parvenir, c’est même un raccourci. Pour lui, chaque œuvre d’art est un barreau scié permettant un peu plus de sortir de la cage. L’art est présent partout, même en dehors de l’art. Dès que quelqu’un s’évertue à rassembler des morceaux et à les agencer pour produire une forme signifiante, dans n’importe quel domaine, c’est de l’art. Quand on pratique, on s’aperçoit très vite que ce que l’on produit ne provient pas de notre seule conscience, mais qu’il s’agit plutôt de la convergence de multiples intentions émanant de celles et ceux qui nous ont précédés ou qui nous côtoient, qu’ils soient humains, non humains, vivants ou non.
Les travaux que présente Sentier à l’occasion de cette exposition, sont les fruits de ces spéculations. Il utilise des cartons d’emballage pour réaliser des matrices qu’il encre et imprime ensuite sur papier à l’aide d’une presse taille-douce. Le résultat est une estampe unique qu’il retouche si besoin, au crayon de couleur et à la peinture a tempera.